Pierre Lavoie a réalisé un rêve de jeunesse en réussissant la traversée amateur du lac Saint-Jean
Cette expérience incite l'homme de fer à vouer encore plus de respect aux «athlètes exceptionnels» qui prennent part à la Traversée internationale du lac Saint-Jean, dont le «géant des eaux», Robert Cossette.
«Je n'ai jamais souffert comme ça de ma vie!», s'est exclamé Pierre Lavoie quelques minutes après sa sortie de l'eau, les traits et les mains enflés après un peu plus de neuf heures passées à nager les 32 kilomètres qui séparent Péribonka de Roberval dans les eaux propices du majestueux lac Saint-Jean.
Le charismatique homme de fer a d'ailleurs eu droit à un accueil triomphal après avoir réussi la traversée amateur du lac Saint-Jean, les centaines de personnes massées dans les estrades et le long de la rade scandant son prénom à quelques reprises. Lavoie a d'ailleurs salué la foule et lui a soufflé des bisous en guise de remerciement pour le chaleureux accueil.
«Sincèrement, c'est l'épreuve la plus ''tough'' que j'ai fait dans ma vie!», a-t-il déclaré aux journalistes présents. Malgré un départ plutôt rapide, le Saguenéen se sentait bien et maintenait un bon rythme. Puis, il a été confronté à de petites vagues qui lui ont valu quelques bouillons. «Même si les vagues n'étaient pas grosses, j'ai avalé de l'eau et j'ai commencé à avoir mal au coeur. Ça a commencé à décliner à partir du 15e kilomètre», a-t-il raconté. La situation s'est compliquée avec 10 km à faire, alors qu'il n'était plus capable de rien boire.
Pour surmonter la douleur, Lavoie dit avoir pensé à ses deux petits anges, Laurie et Raphaël, emportés par l'acidose lactique, qui l'ont toujours aidé lors de ses grands défis. «Ça faisait longtemps que je ne leur avais pas demandé de l'aide. Aujourd'hui (hier), ils m'ont aidé», a-t-il confié. «Dans les moments difficiles, on essaie de s'accrocher. J'ai pensé à mon oncle Rémi qui vient d'apprendre qu'il a un cancer généralisé. J'ai pensé à tous ceux qui souffrent plus que nous, à ma blonde (Lynne Routhier) qui m'a enduré pendant les entraînements, à mes enfants (Bruno-Pierre et Joly-Ann).»