Le pape Alexandre VI partage le Nouveau-Monde entre l'Espagne et le Portugal
Le pape Alexandre VI, de son vrai nom Rodrigo Borja, est pape mais aussi le père de Lucrèce et de César Borgias.
Il mène une vie de débauche. Il a compris que la politique, l'argent et l'or, les services rendus, les morts « accidentelles » mais tellement opportunes peuvent résoudre bien des problèmes. Il est soucieux de s'allier des puissants et de renforcer sa fortune et son pouvoir à travers celui de l'Église.
Opportuniste jusqu'au bout de la tiare, il concède aux souverains espagnols Ferdinand d'Aragon et Isabelle de Castille, dite « la Catholique », d'être avec les Portugais les seuls à avoir le privilège de mettre le pied sur le nouveau monde, avec droit exclusif de le découvrir, de l'exploiter, de l'asservir, de réduire en esclavage pour autant qu'il soit dans le même temps évangélisé.
Ces édits ou « bulles papales » seront connus sous le nom d'« Alexandrines ». Elles partagent, dès ce jour, le nouveau monde en deux. Aux Espagnols et aux Portugais elles confèrent le droit de le piller et de le soumettre par le fer, les canons, les chevaux, le goupillon, la croix, la bible et le sexe, au nom du Christ et des souverains ibères (de la péninsule ibérique : Espagne et Portugal).
Qui n'est Ibère et veut se rendre au Nouveau Monde risque l'excommunication quel que soit son rang ou sa nationalité, s'il n'a pas d'autorisation spéciale! Édit renforcé cette même année par un accord entre les Espagnols et les Portugais connu sous le nom de traité de Tordessilla.