Gens d'ici - Décès - Robert Burns, homme politique, 77 ans
Robert Burns,est né à Montréal. Il fait ses études au Collège Sainte-Marie et fait son droit (de 1957 à 1960) à l'Université de Montréal, puis (de 1960 à 1961) à l'Université McGill. Il devient avocat en 1961.
C'est surtout dans le domaine syndical que Burns exerce ses talents d'avocat. En 1962, il devient conseiller technique à la Confédération des syndicats nationaux (CSN). En 1966, il est promu à la direction des services juridiques de la même centrale.
Au printemps 1970, le Parti québécois fait des pieds et des mains pour l'inciter à devenir candidat dans le comté ouvrier de Maisonneuve et il finit par accepter. Lors des élections générales du 30 avril, il est l'un des sept députés péquistes élus, et il est celui qui a obtenu la plus grosse majorité, soit 4607 voix.
René Lévesque, qui n'a pas été élu dans son comté, lui confie le poste de leader parlementaire du Parti québécois à l'Assemblée nationale. À l'automne 1971, il s'oppose d'ailleurs à lui lors d'une discussion sur la participation à une manifestation d'appui aux employés de la Presse en grève. Il décide alors de passer outre aux directives de son chef et participe alors à la manifestation.
À l'été 1973, Burns met à rude épreuve l'intégrité du gouvernement Bourassa en dénonçant les liens de l'ancien ministre Pierre Laporte avec la mafia, qui aurait contribué à sa caisse électorale lors de l'élection de 1970. Jérôme Choquette, ministre de la Justice, admet la véracité des faits.
Robert Burns remporte de nouveau les élections dans son comté de Maisonneuve le 29 octobre 1973, mais il n'y a que six candidats péquistes d'élus.
Le 15 novembre 1976, Burns remporte son élection dans le comté de Maisonneuve avec une majorité accrue.
Robert Burns parraine également la loi sur les référendums dont le livre blanc est déposé le 24 août 1977. Pour l'écrire, il étudie longuement la loi britannique sur les référendums sur laquelle il a décidé de prendre exemple. Deux Comités, l'un représentant le Oui et l'autre le Non devront être créés et seront obligatoirement présidés par des membres de l'Assemblée nationale. Les sommes dépensées devront être autorisées et mises sous la responsabilité de chacun des deux comités. La loi est adoptée à la fin de 1977.
En mai 1978, Robert Burns a une crise cardiaque. Lévesque décide alors de lui enlever son poste de leader parlementaire et de le confier à Claude Charron. Il garde cependant son poste de ministre. En 1978, c'est lui qui parraine la loi devant autoriser la télédiffusion des débats à l'Assemblée nationale,
Fatigué, malade et un peu amer, il démissionne le 8 août 1979, prédisant du même coup que le gouvernement perdra le prochain référendum. Son remplaçant, Marc-André Bédard, abandonna définitivement le projet de réforme du mode de scrutin, parce qu'il « n'y croyait pas ». En 1980, il est nommé juge à la Cour provinciale et affecté au tribunal du travail. Il prend sa retraite comme juge en 2001, puis se réinscrit au Barreau et agit à nouveau comme consultant en droit du travail.
Naissance le 05 septembre 1936
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