Une peine exemplaire de 23 ans pour Weinstein
C’est une sentence qui s’accompagne d’un message. En envoyant Harvey Weinstein derrière les barreaux pour les 23 prochaines années, le juge James Burke envoie aux femmes le signal « qu’il vaut la peine de dénoncer et de chercher la justice », s’est réjouie une des dénonciatrices du producteur déchu.
« Pour moi, c’est la justice et ça fait du bien », a confié l’actrice québécoise Erika Rosenbaum, qui fait partie de la centaine de femmes ayant affirmé avoir été victimes d’agressions ou de harcèlement sexuels de la part de celui qui fut longtemps l’un des plus puissants protagonistes de Hollywood.
Harvey Weinstein a pris la parole pour la première fois dans la salle d’audience — cela, devant les six femmes qui ont témoigné à son procès et qui se tenaient, ensemble, dans la première rangée.
Son allocution, qualifiée de « décousue » par le New York Times, lui a permis d’exprimer pour la première fois certains regrets — il ne s’est toutefois excusé de rien. « Tant que l’appel n’a pas été tranché, il ne va pas changer sa position sur ces sujets », a plus tard justifié son avocate.
« Nous avons peut-être des vérités différentes, mais j’éprouve des remords pour chacune d’entre vous et pour tous les hommes qui doivent passer à travers cette crise », a affirmé Weinstein devant la cour, selon le compte-rendu du New YorkTimes. « Je ressens vraiment du remords. Je le sens profondément dans mon coeur. J’essaie vraiment d’être une meilleure personne. »