Décès attribués à la consommation de la bière Dow
En ce jour, le journal La Presse de Montréal titrait à la une de son édition : « Ottawa enquête à Québec sur la mort étrange d’une quinzaine de personnes ».
L’article fait alors mention d’une enquête en cours par le Service des aliments et des drogues du ministère fédéral de la Santé. L’enquête, sans nécessairement faire de relation de cause à effet, indique que les victimes sont de grands consommateurs de bières, tous décédés d’un arrêt cardiaque.
Avec un certain recul, cette manchette a été la cause de la rapide chute financière de la brasserie Dow qui brassait une des meilleures ale blonde que le Québec ait connues - sa popularité ainsi que les prix internationaux qu’elle va mériter dans les années 70 en font foi.
En l’espace d'un an, la brasserie Dow perdit pratiquement tout le marché brassicole du Québec. Un marché qu’elle occupait à cette époque à quelque 51 % à l’échelle provinciale, et, pour la ville de Québec seulement, à environ 85 % du marché. Entre la rumeur et l’histoire, entre les faits évoqués et une enquête en profondeur des événements, il y a de quoi parler d’un véritable mythe de la bière Dow.
En 1967, la brasserie Dow, qui ne possède plus qu’une infime part du marché de la bière au Québec, est achetée par la brasserie O’Keefe. Après plus d’un siècle d’existence, en 1998, la bière Dow est définitivement retirée du marché.