Éric Daudelin coupable du meurtre de Joleil Campeau
Le verdict d'Éric Daudelin est tombé jeudi au palais de justice de Laval. Après trois jours de délibérations, le jury l'a reconnu coupable d'avoir séquestré, violé et assassiné la petite Joleil Campeau. La décision du jury a été accueillie avec beaucoup d'émotions, notamment par les membres de la famille de la fillette de neuf ans qui attendaient depuis maintenant 19 ans que justice soit faite.
À son retour de l'école le 12 juin 1995, Joleil est allée jouer chez une amie. L'enfant n'a jamais été revue. Le 16 juin 1995, son corps a été retrouvé au fond d'un ruisseau à côté de chez elle. Rapidement, la thèse de l'accident a été écartée. Il était clair que Joleil avait été victime d'un homicide. Les boutons détachés de sa salopette laissaient croire que sa mort avait été précédée d'une agression sexuelle.
À cause de son passé d'agresseur sexuel, Éric Daudelin avait été rencontré à l'époque en tant que « personne d'intérêt ». Mais il n'a pas été arrêté, faute de preuve. L'enquête a ensuite piétiné jusqu'en 2009 alors qu'un biologiste judiciaire a effectué de façon aléatoire des tests dans la cagoule retrouvée tout près de la scène de crime. Il a détecté le profil partiel de l'ADN de Daudelin, relançant l'enquête. Mais les policiers ne détenaient pas assez de preuve pour le coincer.
À ce moment, Mr Big est entré en jeu. Avec la Sûreté du Québec, une opération policière clandestine a été mise sur pied pour coincer l'accusé de 40 ans. En mars 2011, il a été approché par un homme dans la rue qui disait chercher sa demi-sœur. Il s'agissait en fait d'un agent d'infiltration qui se faisait passer pour un homme d'affaires. Les policiers ont ensuite réussi à ingérer Daudelin dans une organisation criminelle fictive.
Éric Daudelin a confié être l'auteur du meurtre de Joleil le 21 juin 2011. Ses aveux ont été filmés puis dévoilés au jury. Dans la vidéo, on l'entend raconter avec précision comment il a agressé puis tué la fillette. Il a été arrêté le lendemain de sa confession. Entre temps, au début de juin 2011, du sperme correspondant à son ADN a été retrouvé sur la petite culotte de la victime. Son procès a débuté le 10 mars dernier devant la juge de la Cour supérieure Sophie Bourque.
Tiré de l’article de Valérie Gonthier, Agence QMI