Gilles Pimparé n'est pas libéré
Le verdict est tombé : le meurtrier du pont Jacques-Cartier, Gilles Pimparé, qui souhaitait être libéré après avoir passé 31 ans derrière les barreaux, restera incarcéré, a déclaré la Commission des libérations conditionnelles.
Pimparé, qui est l'auteur des meurtres de Chantal Dupont et de Maurice Marcil, survenus en 1979, s'est présenté mercredi matin devant l'instance fédérale.
Le crime qui l’a mené en prison avait révolté le Québec, à la fin des années 70 : en compagnie d’un complice nommé Normand Guérin, Gilles Pimparé, qui avait alors 21 ans, avait pris l’habitude d’attaquer des gens aux abords du pont.
Ils ont en tout fait neuf victimes, ayant entre 16 et 65 ans, à l’été 1979. Armés de couteaux et d’une arme à feu, ils volaient les victimes. Deux jeunes filles ont, en plus, été violées.
Mais le 3 juillet, le duo a commis l’irréparable : les deux hommes s’en sont pris à deux ados, Chantal Dupont, 15 ans, et son copain, Maurice Marcil, 14 ans. Après les avoir volés et avoir violé l’adolescente chacun leur tour, il l'a étranglée avant de la balancer en bas du pont Jacques-Cartier. Le garçon n’a pas été étranglé avant d’être jeté du pont. De plus, selon lui, il aurait chuté accidentellement du pont.
En entrevue ce matin sur les ondes de LCN, Yves Thériault, auteur de Tout le monde dehors, a été catégorique : «il n’aura jamais payé sa dette ce gars-là. Quand on lit son rapport et j’en ai lu des rapports dans ma vie, ça donne froid dans le dos. C’est un des pires criminels dont j’ai eu l’occasion de lire le dossier. Ce gars-là est irrécupérable, il n’a absolument aucune chance d’obtenir sa libération conditionnelle aujourd’hui», affirme monsieur Thériault.
Il a commis de multiples infractions durant ces 31 années de détention. «On a ouvert son ordinateur personnel et on a trouvé du matériel pornographique et plus de 1 500 photos dont une jeune fille qui posait nue devant le pont Jacques-Cartier. Il a même entretenu une correspondance pornographique avec la fille de sa conjointe.»
«Les gens peuvent respirer, il n’y a aucune chance qu’il soit libéré», conclut Yves Thériault.
Une nouvelle demande en 2017 lui est refusée une nouvelle fois.