Naissance - Sainte Marguerite d'Youville
Sainte Marie-Marguerite d'Youville (née Marie-Marguerite Dufrost de Lajemmerais) est née Varennes (Québec) et décédée à Montréal.
Tout en veillant à l'éducation de ses deux fils qui deviendront prêtres, elle accueille chez elle une aveugle le 21 novembre 1737. Avec une amie, Louise Thaumur de la Source et deux autres compagnes, Catherine Cusson et Catherine Demers, elle prononce le 31 décembre 1737 des vœux privés avec l’intention de se consacrer pour toujours aux pauvres.
Marguerite devient alors, à son insu, fondatrice de l'Institut connu plus tard sous le nom de Soeurs de la Charité de Montréal, « Soeurs Grises ». L'incendie qui détruit son logis l'amène à radicaliser son engagement au service des pauvres. Avec ses deux compagnes de la première heure, elle s'engage, le 2 février 1745, à tout mettre en commun pour aider un plus grand nombre de personnes dans le besoin.
En 1747, l’Hôpital Général qui recueille les pauvres à Montréal est dans un état lamentable. Les Sulpiciens réalisent enfin leur souhait de confier l’administration de l’institution à Marguerite Lajemmerais, veuve Youville. Marguerite et ses compagnes se dévouent aux soins de tous les démunis sans distinction de sexe, ni même de race. On héberge les soldats français et anglais blessés, les filles « tombées » sont gardées en isolement sous les combles. Elles recueillent aussi les enfants trouvés. On dit bientôt : « Allez chez les Sœurs Grises, elles ne refusent jamais rien. »
L’Œuvre des enfants trouvés a été initiée par Marguerite d’Youville à partir de 1754. Elle fait partie de la mission des Sœurs Grises depuis ce temps. La Crèche d’Youville a longtemps été intégrée dans les murs de l’Hôpital Général, puis à la Maison mère. En 1918, l’orphelinat et la crèche sont déménagés de la Maison mère à la Côte-de-Liesse. Pendant toutes ces années, les Sœurs Grises ont recueilli, logé, nourri et éduqué des enfants, soit abandonnés, soit en difficulté, afin de leur permettre de devenir d’honnêtes citoyens. La crèche a fermé ses portes en 1972.
En 1959, elle a été la première personne née au Canada à être béatifiée et la première à être canonisée (le 9 décembre 1990).
Décès le 23 décembre 1771