Volcan Agung à Bali. Des experts redoutent une éruption majeure
Le Mont Agung, qui culmine à un peu plus de 3 000 m d'altitude, a donné des premiers signes de réveil en septembre, il s'est calmé fin octobre. Mais depuis quelque temps il a repris du service. Le niveau d'alerte, qui avait été abaissé à 3, est remonté à 4, le niveau maximal pour l'Indonésie.
Le volcan a craché samedi des panaches de cendres qui sont montés à plus de 3 000 mètres de haut. « Ce que nous observons en ce moment, ce sont de petites explosions, qui rejettent des gaz chauds et des fragments de roche fondue ou de cendres », explique David Pyle, professeur des sciences de la Terre à l'Université d'Oxford.
« L'éruption a démarré. Du magma est sorti », note Bruno Scaillet, chercheur CNRS à l'Institut des sciences de la Terre d'Orléans (France). Des lueurs rougeoyantes ont été observées la nuit. Le Mont Agung est un volcan craint car c'est un volcan de type « explosif ». Il se distingue des volcans « effusifs », caractérisés par l'écoulement de la lave fluide sur leurs flancs.
Les volcans explosifs, riche en eau, sont susceptibles de générer des explosions importantes avec projection d'énormes quantités de débris et de cendres brûlants, très haut dans l'atmosphère.
Les autorités indonésiennes envisagent de faire évacuer préventivement environ 100 000 personnes habitant près du Mont Agung. Quelque 40 000 personnes ont déjà quitté leurs habitations proches du volcan.