Henri Paul Rousseau en commission parlementaire

Photo: Jacques Nadeau
Patron de la Caisse de dépôt lors de la catastrophe des papiers commerciaux, Henri Paul Rousseau se retrouve sur la sellette en commission parlementaire et doit se défendre d'avoir quitté le navire, en mai 2008, à quelques mois de la «tempête parfaite» qui allait frapper les marchés boursiers à l'automne.
En fin de séance en avant-midi, le ton a monté quand le seul député de Québec Solidaire, Amir Khadir l'a accusé de «lâcheté» pour avoir opté pour le secteur privé, à quelques semaines de la crise boursière; pour M. Khadir seule la «cupidité» peux expliquer les salaires énormes qui se sont versés dans les milieux financiers en dépit des contre-performances réalisées. «Vous êtes de ces nouveaux monarques qui se croient tout permis» lance le député de Mercier.
Piqué, Henri Paul Rousseau réplique qu'il ne pouvait accepter qu'on dénigre ainsi son travail et la contribution des employés de la caisse, qui acceptent des sacrifices monétaires pour le bien de l'ensemble des déposants québécois.
Le 30 mai 2008, il démissionne de son poste à la CDPQ. Il se joindra à Power Corporation et Corporation Financière Power le 1er janvier 2009. Malgré son départ volontaire de la CDPQ, il a encaissé la prime de départ, prévue à son contrat lors de son embauche, de 380 000 CAD. Quelques mois plus tard, le 25 février 2009, la CDPQ annonce une perte comptable de 39,8 milliards CAD sur l'ensemble de ses activités.