Catastrophe dans le port d'Halifax
Après avoir frappé un autre bateau, à Halifax, le cargo français Mont-Blanc, chargé de benzol, d'acide picrique et de TNT, prend feu et dérive vers un quai où s'assemblent des curieux; l'explosion tue plus de 1 800 personnes, fait 9 000 blessés, 6 000 sans-abri et rase 2½ km² du quartier nord.
Le port de Halifax est déjà en pleine effervescence lorsque le Mont-Blanc, un cargo français de la Compagnie Générale Transatlantique venant de New York et faisant une dernière escale sur le sol canadien avant de traverser l’Atlantique vers l’Europe en guerre, entre dans le port. De son côté, l’Imo, un bateau affrété par la Commission du secours belge arrivant de Rotterdam et en route vers New York afin de récupérer du ravitaillement, vient de lever l’ancre.
À la suite d’une série d’incidents mineurs, l’Imo entre en collision avec le Mont-Blanc vers 8 h 45. Une collision qui aurait été banale en ce temps de guerre où le port de Halifax est fort achalandé, n’eût été la cargaison d’explosifs du Mont-Blanc. Après l’impact, l’Imo réussit à sortir du port tandis qu’une colonne de feu s’élève du navire français. Le capitaine Le Medec donne ordre à son équipage de quitter le navire, ce qu’il fit sans attendre, connaissant la dangerosité de la cargaison.
Sur deux bateaux de sauvetage, les marins du Mont-Blanc rament vigoureusement jusqu’à terre, sur la rive de Dartmouth. Dans leur fuite, ils tentent d’avertir les bateaux proches du danger. Mais comme ils parlent français, les équipages des autres navires ne réagissent pas. Tous les hommes du navire français arrivent sains et saufs au rivage. Criant aux gens à terre de fuir, ils courent dans les bois proches se mettre à l’abri.
L'explosion a été la plus puissante d'origine humaine enregistrée jusqu'alors. En fait, elle ne sera surpassée que par l'essai de la bombe atomique de Trinity au Nouveau-Mexique en 1945.
http://beaucemagazine.com/2019/12/06/lexplosion-dhalifax-un-gars-de-saint-joseph-y-etait%e2%80%89/
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