La journée Mondiale des Zones Humides
Chaque année le 2 février, nous célébrons la Journée mondiale des zones humides pour commémorer la signature de la Convention sur les zones humides, le 2 février 1971, dans la ville iranienne de Ramsar, au bord de la mer Caspienne.
Au Canada et ailleurs dans le monde, la plupart des milieux humides sont menacés. On estime en effet que 64 % d’entre eux ont disparu du globe depuis 1900. Ce déclin rapide est un phénomène planétaire.
Le Nord canadien abrite près du quart des milieux humides restants dans le monde. Ces milieux sont d’une grande importance pour le pays et pour le monde entier, car ils offrent des habitats de nidification pour des millions de sauvagines et stockent une quantité phénoménale de carbone à l'échelle planétaire. Le nord du Canada est l'un des derniers endroits au monde où les milieux humides sont demeurés entièrement sauvages.
Dans le sud du Canada par contre, là où habite la majorité de la population canadienne, les milieux humides subissent le même sort que dans le restant du monde. En 1990, on estimait que près de 20 millions d’hectares (50 millions d’acres) de milieux humides au Canada avaient été détruits. Ceux situés en région urbaine sont particulièrement menacés; d’ailleurs, 80 à 98 % d’entre eux ont été convertis à d’autres usages.
Le Canada a fait de bons coups en conservant certains de ses milieux humides et en inscrivant 37 sites sur la Liste des zones humides d’importance internationale. Bon nombre de ces milieux sont situés dans des parcs nationaux et nous continuons d’en ajouter à notre liste de milieux humides protégés, et ce, tout en établissant de nouveaux partenariats en vue de leur conservation. Des organismes comme Conservation de la nature Canada et Canards Illimités Canada protègent des milieux humides avec l’aide de la population et du Programme de conservation des zones naturelles du Gouvernement du Canada.
Malgré nos efforts collectifs, des milieux humides continuent de disparaitre. Même ceux qui bénéficient d’une protection sont de plus en plus menacés. Des espèces envahissantes, comme le phragmite envahissant (roseau commun) et le nerprun bourdaine, dégradent bon nombre des milieux humides qu'il nous reste. Le frêne noir, un arbre encore commun dans plusieurs marais, a récemment été désigné menacé au Canada, en raison de l’impact prévisible d’un coléoptère envahissant, l’agrile du frêne.
Pour protéger les milieux humides, nous devons voir plus grand. Plusieurs espèces qui fréquentent ces milieux dépendent également des hautes terres avoisinantes. La rainette crucifère, par exemple, se déplace dans la forêt une fois son concert printanier terminé. Aussi, l’eau qui va et vient des milieux humides a des effets sur l’ensemble du bassin versant, tout comme ce dernier a un impact sur les milieux humides qui s’y trouvent.
Les milieux humides urbains et ruraux comptent probablement parmi les écosystèmes qui « travaillent le plus fort » de la planète. Depuis des siècles, ils nettoient notre eau, préviennent les inondations et offrent un habitat à la faune et la flore.
https://www.natureconservancy.ca/fr/nous-trouver/quebec/reportages/journee-mondiale-zones-humides.html