Juan Manuel Santos devient président de la Colombie
Juan Manuel Santos Calderón, né le 10 août 1951 à Bogota, est un économiste, journaliste et homme d'État colombien. Ancien ministre de la Défense d'Álvaro Uribe, il est président de la République de Colombie depuis le 7 août 2010.
Dans son discours, le nouveau président promet de continuer la lutte contre les groupes armés illégaux, tout en s'affirmant ouvert au dialogue si ceux-ci renoncent d'abord aux « armes, à l'enlèvement et au narcotrafic », et formule le vœu de « reconstruire les relations » avec le Venezuela et l'Équateur voisins.
En matière de politique intérieure, Juan Manuel Santos souhaite faire de « la prospérité sociale » la priorité de son gouvernement, alors que 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Pour lutter contre la misère et le chômage, qui s'élève à plus de 12 % des actifs, il souhaite mettre l'accent sur la création d'emplois.
Son gouvernement démantèle peu à peu les réseaux de corruption, qui s'étaient multipliés durant la présidence Uribe, dans les secteurs de la santé, de l'éducation, de la collecte d'impôts. Par ailleurs, le président Santos demande pardon aux victimes des paramilitaires, fait adopter une loi visant à rendre 2,6 millions d'hectares aux trois millions d'habitants chassés par ceux-ci, et renforce les conditions de détention des officiers complices de massacres.
Le 7 août 2011, un an après son arrivée à la tête de la Colombie, alors qu'il bénéficie d'une cote de popularité s'élevant aux alentours de 70 %, il demande aux forces armées de réviser leur stratégie pour combattre notamment les bandes criminelles et les FARC, ces dernières regagnant du terrain et multipliant les attaques soudaines et imprévues.
Dans la lutte historique du pays contre la drogue. Juan Manuel Santos discute la possibilité de légaliser des drogues douces comme la marijuana, qui pourrait, selon lui, être un moyen d'endiguer la violence.
Il est réélu lors de l'élection présidentielle qui se tient le 15 juin 2014.