Traversée de l'Atlantique
Le 12 avril 1928, un monoplan Junkers W33 ayant pour nom Bremen, s’envole de l’aérodrome militaire de Bal Donnel, près de Dublin, en Irlande, avec, à son bord, le baron Ehrenfried von Huenefeld, le capitaine Herman Koehl et le colonel James Fitzmaurice.
Le but: la traversée de l'Atlantique
Tout se déroule sans encombre jusqu’au moment où le monoplan s’approche à quelque 640 kilomètres des côtes de Terre-Neuve.
Le BREMEN se trouva assez vite dans des conditions de vol réellement difficiles. Le vent soufflait de face, ralentissait la marche de l'appareil et augmentait la consommation de carburant. L'avion se heurta plus loin à une furieuse tempête de neige; ce mauvais temps eut comme résultat de dérégler les instruments. Volant en aveugles, secoué dans tous les sens, cramponné à ses commandes, Koehl lutta de nombreuses heures dans un seul but de tenir, le plus longtemps possible.
L'avion volait toujours dans la neige. Koehl,Hunefeld et Fitzmaurice se considéraient comme perdus quand, entre deux bourrasques, Koehl aperçut la terre. La neige tombant de plus en plus épaisse, un objet sombre surgit soudain à l'horizon, et à leur grand soulagement, ils constatent que c'est une colonne de pierre supportant un phare. À ce moment ils savent qu'ils arrivent sur l'hémisphère ouest mais où ...?. Ils décident d'atterrir, l'appareil presque vide d'essence .
L'irrégularité de la glace fait sauter le train d'atterrissage, l'hélice fut tordue et le BREMEN s'arrêta dans le plus grand silence. La traversée de l'Atlantique était réussie puisqu'ils avaient atteint Greenly Island (Île verte au Québec).