Le Titanic Dimanche 14 avril 1912 : Atlantique Nord


Salle d'opérateur-radio

Les opérateurs radio, Jack Phillips et Harold Bride.

nid-de-pie

Frederick Fleet

iceberg droit devant - Photos tirées du film

iceberg droit devant - Photos tirées du film

iceberg droit devant - Photos tirées du film

Collision avec l'iceberg. (Photo assistée de l'ordinateur)

L'ingénieur Andrews
Ce matin là il n'y a pas d'inspection du navire comme les autres jours, et l'on célèbre le service religieux entre 10h30 et 11h avec l'orchestre du bord. La température extérieure chute sensiblement, ce qui dissuade bon nombre de passagers de faire un tour sur les ponts, préférant la douce chaleur du navire.
Les deux opérateurs radio quant à eux ne chôment pas, en plus des messages des passagers, il y a des messages d'alertes.
Les messages d'alertes
9h00
Les opérateurs-radio reçurent un message du Caronia, en route vers Liverpool: "A commandant Titanic - Vapeurs en route vers vers l'ouest signalent icebergs, "growlers" et champs de glace..." Ce message a été directement remis au commandant Smith, il l'afficha à la passerelle après l'avoir lu.
À 11h40, un autre message arrive du Noordamµ, informant le navire de "beaucoup de glace dans ce secteur"
À 13 h 42 : Message de l'Athinai relayé par le Baltic communiqué.
À 18h. Harold Bride recevra un message signalant trois gros icebergs à quelques milles au sud-ouest.
Bride accuse réception et porte immédiatement le message à la passerelle.
À 19h30, le navire reçoit un nouvel avertissement en provenance du California : "Trois gros icebergs légèrement au sud de notre position". Le capitaine Smith ne reçut jamais ce message car il était l'invité d'honneur du dîner et personne ne voulut le déranger.
Peu après 21h30, Phillips est interrompu par un message du Mesaba adressé au Titanic et à tous les navires se trouvant à proximité signalant la présence de glaces et une banquise très épaisse, un grand nombre de gros icebergs ainsi que des champs de glace. Phillips accuse réception du message. Ce dernier demande confirmation à Phillips que ce message a bien été transmis
à la passerelle de commandement. Il n'obtient aucune réponse. L'avertissement du Mesaba indique un énorme et large champ de glace vers lequel le Titanic semble se diriger à vive allure. Phillips n'apportera pas ce message à la passerelle de commandement. C'était pourtant le message le plus important qu'il ait reçu de la soirée.
À 23h30, le Titanic croise à 20 nœuds. Dans le nid-de-pie, les veilleurs scrutent toujours l'océan, l'horizon se voile un peu devant eux. Quelques minutes plus tard, Fleet aperçoit une masse sombre, ce ne peut être qu'une seule chose. Scrutant l'horizon, il aperçoit l'iceberg à environ 460 mètres et d'une hauteur de 17 à 18 mètres. Immédiatement, il sonne trois coups de cloche, il prévient Murdoch par téléphone et le renseigne: "Iceberg droit devant !" Murdoch acquiesse et ordonne: "Machines arrière toute" et "La barre à tribord toute" et fait fermer les portes étanches.
éagit pas puis commence à virer de bord. Il semble que l'iceberg pourra être évité de justesse. Murdoch donne alors l'ordre de renverser la barre à babord afin que l'arrière puisse également éviter l'obstacle.
À 23h40, au moment où l'iceberg commence à défiler le long de la coque, compte tenu de la vitesse du navire, le choc est inévitable et un bruit de déchirure se fait alors entendre : le géant semble effleurer le rocher de glace mais l'iceberg éventre l'avant du Titanic et l'eau commence à envahir les cinq premiers compartiments avant. La coque est déchirée sur une soixantaine de mètres permettant ainsi à l'eau de s'engouffrer dans le paquebot. La proue frotte aussi contre l'iceberg, ce qui fait tomber des blocs de glace sur l'entrepont et le gaillard avant.
Le choc fut à peine perceptible par les passagers. Le choc est aussitôt interprété par les passagers. Certains pensent à une collision avec une goélette, d'autres à la perte d'une hélice ou de l'ancre.
À 23h50, la salle du courrier du navire, à sept mètres au-dessous de la ligne de flottaison, est inondée. Les membres d'équipage tentant de sauver les sacs, puis de fuir, furent sans doute les premières victimes du naufrage: sept tonnes d'eau à la seconde s'engouffrent dans le navire. Après une brève inspection dans les fonds, l'ingénieur Andrews ne peut cacher sa surprise et est aussitôt sans illusion : le navire peut survivre avec deux compartiments envahis, voire trois, mais nullement avec cinq ou six : le Titanic n'en a plus que pour une heure ou deux avant de sombrer...
Histoire à suivre