La fille de Fidel Castro, Alina Fernandez Revuelta, obtient l'asile politique aux États-Unis
Dissidente au sein de sa famille, Alina Castro, conçue lors d'une des aventures extraconjugales du Lider maximo, a quitté clandestinement son pays natal en 1993.
L'infidélité appartient à la culture cubaine autant que la canne à sucre ou le cha-cha-cha. Avec ses cinq enfants hors mariage, qui s'ajoutent à six légitimes, Fidel Castro n'est donc pas une exception. L'une de ses aventures extraconjugales lui a d'ailleurs donné son unique fille, Alina, née en 1956 et fruit d'une relation avec la splendide « Naty » Revuelta qui passait alors pour la plus belle femme de La Havane.
« Vers mes 10 ans, ma mère m'a annoncé que mon père était Fidel, et non le docteur Orlando Fernandez, parti vivre aux États-Unis après le triomphe de la révolution », raconte Alina, dans sa modeste maison du quartier de Little Havana, à Miami (Floride), où elle réside depuis 20 ans. « Sur le moment, j'étais soulagée de ne pas être la fille d'un gusano, un « ver de terre », comme disent les castristes au sujet des exilés. On ne peut pas dire que Fidel était un père absent, ajoute-t-elle avec un ton ironique. On le voyait en permanence à la télévision. »
Après une carrière de mannequin, Alina, munie d'un faux passeport espagnol, quitte clandestinement son pays natal en 1993, avec l'aide de complicités internationales. Comme sa tante, qu'elle n'a jamais vue, elle s'installe à Miami, mais, bizarrement, sa parente refuse tout contact. Coupée de sa famille, à Cuba comme à Miami, Alina devient journaliste et activiste anticastriste. « À présent, j'ai passé l'âge des combats politiques, confie-t-elle. À la jeune génération de reprendre le flambeau... » lâche la fille insoumise de Fidel l'infidèle.