Naissance - Jiang Qing, femme politique
Jiang Qing, ancienne actrice, est une femme politique chinoise. Elle fut la quatrième et dernière épouse de Mao Zedong, fondateur de la République populaire de Chine et joua un rôle politique majeur durant la révolution culturelle.
À l'issue du Grand Bond en avant qui, entre 1957 et 1962 cause la mort d'environ 45 millions de personnes, Mao est écarté du pouvoir par le Parti.
La révolution culturelle, tentative orchestrée par Mao à partir de 1965 pour reprendre le pouvoir en relançant la révolution sur une voie radicale, permet à Jiang Qing de se hisser au centre de la scène. Elle se jette dans la mêlée politique, puis profitant du chaos sanglant qui s'ensuit, elle se place — avec l'assentiment de Mao — au premier rang des dignitaires du régime en prenant avec Chen Boda la tête du groupe de la révolution culturelle.
Dès 1971, Simon Leys prédit que « Mao une fois disparu, le pouvoir de Jiang Qing sera le tout premier à se trouver en péril. » L'analyse était juste, car c'est de son mariage avec Mao qu'elle tire l'essentiel de son pouvoir.
Un mois après la mort de Mao, ses adversaires la font arrêter dans la nuit du 6 au 7 octobre 1976. Elle fut emprisonnée à la prison de Qincheng. Elle est accusée de complot (une accusation sans doute pas tout à fait imaginaire), et, en juillet de l'année suivante, exclue du Parti communiste chinois.
Ne pouvant l'éliminer de façon expéditive en raison de sa notoriété, les nouvelles autorités chinoises mettent en place une cour spéciale entre novembre 1980 et janvier 1981 afin de la juger pour les crimes innombrables commis pendant la révolution culturelle. Elle comparaît, devant trente-six magistrats (et un public de six cents personnes. Elle est finalement condamnée à mort le 25 janvier 1981 à l'issue d'une parodie de procès, avec un sursis de deux ans lui permettant de se « repentir ». Jugée responsable — directement ou indirectement — de centaines de milliers de morts, elle n'exprima pas le moindre regret durant son procès, mais au contraire défiant et injuriant ses accusateurs, et se prévalant d'être le « chien de Mao » (« Quand il me disait de mordre, je mordais. »).
En 1983, sa peine est commuée en détention à vie.
Après le procès, elle est placée dans la prison de Qincheng, prison spécifique qui accueille notamment les membres déchus du Parti communiste dans des conditions privilègiées [9]. Elle est finalement libérée pour raison médicale (probablement un cancer de la gorge) et placée en résidence surveillée à Pékin. L'impératrice rouge se serait suicidée le 14 mai 1991, selon les informations données par les autorités chinoises qui n'ont annoncé sa mort qu'en 1993.
Décès le 14 mai 1991
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